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L'économie des médias en question

Depuis deux ans maintenant, la jeune boite de production spécialisée dans la création Web, Honkytonk[i], planche sur un logiciel de montage d’un genre nouveau : Klynt. Le but pour les auteurs? Ouvrir ce logiciel aux non-initiés afin que les barrières techniques ne soient plus un frein à la création. Pour nous, Arnaud Dressen, cofondateur d’Honkytonk, revient sur un projet ambitieux.

« Vers fin avril ou début mai, nous allons mettre en place une phase de test de notre produit : nous allons permettre à différents professionnels de s’approprier Klynt », annonce Arnaud Dressen, cofondateur d’Honkytonk (voir le site Internet ici). Et cette ouverture, c’est une grande première. Jusqu’alors, Klynt, logiciel de montage non-linéaire, était uniquement utilisé en interne. Constamment amélioré et mis à jour à chaque nouvelle production, Klynt est devenu, en deux ans, un outil indispensable à la création made in Honkytonk.

Arnaud Dressen, cofondateur d’Honkytonk, parle de Klynt, son logiciel de montage non-linéaire, et de son dernier web-documentaire, iROCK.

 

« Sans Klynt, il aurait été économiquement impossible de mener à bien Le Challenge », le dernier web-documentaire diffusé sur le site Internet de Canal+ (voir ici). Car, selon Arnaud Dressen, le logiciel permet « de diviser par trois les coûts du développement Web de chaque création, coûts qui représentent, en général, 30 à 40% du budget global ». Avec son interface de montage unique permettant de gérer et d’allier facilement photos, vidéos, sons et textes, Klynt fait gagner du temps aux concepteurs de web-documentaires, autant qu’il leur fait économiser de l’argent, puisque les développeurs professionnels ne sont plus nécessaires à chaque étape du montage. « Pour Le Challenge par exemple, c’est le monteur de Laëtitia Moreau [la réalisatrice] qui s’est approprié le logiciel après avoir reçu quelques uns de nos conseils », argue Arnaud Dressen.

Si l’équipe d’Honkytonk décide enfin de faire connaître son produit à différentes personnes intéressées (jeunes journalistes ou photographes, journalistes confirmés, réalisateurs, producteurs, artistes ou encore responsables de formation), c’est qu’elle pense sérieusement à se doter d’une stratégie de distribution. Cette enquête qualitative va donc leur permettre de recueillir les différents besoins des différents métiers. « Pour l’instant, on a reçu environ 100 candidatures de personnes qui veulent tester notre produit. On ne prendra que 10 personnes pour commencer et on aura envie d’élargir si tout se passe bien ensuite. Chaque personne sera encadré pendant quelques heures pour lui expliquer le fonctionnement du logiciel et ensuite elle sera libre de l’utiliser pendant 3-4 semaines », décrit le jeune producteur.

Libre à Honkytonk, ensuite, de prendre en compte les avis de ces différents testeurs et d’apporter les modifications nécessaires à Klynt. Avant, bien sûr, de commercialiser leur produit phare. « Nous ne visons pas le grand public. Nous visons les professionnels qui ne sont pas des développeurs Web de métier. Klynt est destiné aux journalistes, réalisateurs et producteurs », argumente Arnaud Dressen, pour qui la démocratisation de la création sur Internet est déjà une réalité. L’objectif est donc de livrer aux journalistes, réalisateurs, producteurs et artistes un outil qui leur facilite le travail de création : « on gagnera en créativité puisque les professionnels qui voudront créer un produit Web ne seront plus freinés par la technicité », explicite le jeune producteur. 

Klynt est un logiciel facile d’utilisation mais c’est un logiciel qui reste professionnel, à l’instar de Final Cut Pro ou Photoshop. « Si un jour on le propose à la commercialisation, son prix ne sera pas modique. Son coût sera de l’ordre des autres logiciels professionnels », prévoit Arnaud Dressen. Pour le cofondateur d’Honkytonk, ne viser que les professionnels répond à la philosophie de l’entreprise : « Nous voulons que notre logiciel serve des projets qualitatifs. Nous ne sommes pas une société éditrice de logiciels, nous sommes une société de production. On s’intéresse donc de près à ce que les professionnels produiront avec Klynt ». Au risque d’être tenté de brider leur créativité ?

Yoan HENTGEN

 

  • Les productions d’Honkytonk réalisé avec les différentes versions de Klynt : 

– Novembre 2009 : L’obésité est-elle une fatalité ? (ici)

– Février 2010 : Le Challenge (ici)

– Prochainement : iROCK (voir la présentation ici), un web-documentaire qui vous plonge dans les coulisses des Eurockéennes de Belfort de juillet dernier.

  • Si vous voulez vous tenir au courant de l’actualité de Klynt, il vous faut remplir le formulaire disponible ici.

[i] Honkytonk est une société de production qui emploie 4 personnes à temps plein. Mais 15 à 20 personnes gravitent constamment autour des différents projets que la société gère en même temps.

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